vendredi 29 janvier 2016

La connaissance de soi



La pensée juste va de pair avec la connaissance de soi. 
Se transformer soi-même, c’est transformer le monde, parce que le moi est à la fois le produit et une partie intégrante du processus total de l’existence humaine.

Krishnamurti : Le livre de la méditation et de la vie




23 Janvier
La connaissance de soi est un processus
(…) Il est fondamental de se connaître soi-même. (…) Et ce serait assurément une erreur de penser que l’on puisse se connaître de manière significative, pleine et entière, en s’isolant, en s’excluant, ou en s’adressant à quelque psychologue ou quelque prêtre ; ou de croire que la connaissance de soi puisse s’apprendre dans un livre. Cette connaissance est bien sûr un processus, pas une fin en soi, et pour se connaître, il faut être conscient de ce que l’on est dans ses actions mêmes, c'est-à-dire dans ses relations [...celles] qu'on a avec la société, avec sa femme, avec son mari ou son frère, avec l'humanité.

24 Janvier
Un esprit libre de toute entrave
Il faut se connaître tel que l’on est, et non tel que l’on désire être ; l’on ne peut transformer que ce qui est, tandis que ce que l’on voudrait être n’est qu’un idéal, une fiction, une irréalité. Mais se connaitre tel que l’on est exige une extraordinaire rapidité de pensée, car ce qui est subit de perpétuels changements et, si l’esprit veut adhérer à cette course, il ne doit évidemment pas commencer par s’attacher, par se fixer à un dogme ou à une croyance. 

25 janvier
La connaissance de soi passe par l’action
(…) La connaissance de soi, est la découverte, d’instant en instant, du mécanisme de l’égo, de ses intentions et de ses visées, de ses pensées et de ses appétits.

26 Janvier
La créativité passe par la connaissance de soi
Il n’y a pas de méthode pour se connaître soi-même. La recherche d’une méthode implique invariablement le désir d’aboutir à un certain résultat. (…) Sous l’égide d’un guide spirituel nous pouvons éprouver temporairement un sens de sécurité et de bien-être, qui n’est pas la connaissance du processus total de nous- mêmes. (…) L’état créateur n’existe qu’en la connaissance de soi. 

27 Janvier
Un esprit silencieux et simple
L’égo est un processus très complexe qui ne peut se découvrir que dans les rapports de relation, dans nos activités quotidiennes, notre façon de nous exprimer, de juger, de calculer, de condamner les autres et nous-mêmes. Tous cela est révélateur de l’état conditionné de notre pensée, il est donc important d’être conscient de tout ce processus, ne croyez-vous pas ?
(…) Si l’on commence à comprendre le « moi » dans toutes ces activités, jour après jour, alors grâce à cela, et sans qu’aucun effort soit nécessaire, survient l’indicible, l’intemporel, l’éternel. (…) L’intemporel survient lorsque l’esprit est silencieux et tranquille, et il ne peut l’être que s’il est simple, s’il a cessé d’emmagasiner, de condamner, de juger, de peser. (…)
L’esprit qui analyse, qui calcule, n’est pas un esprit simple.

28 Janvier
Connais-toi toi-même
J’entends par « connaissance de soi » celle de chaque pensée, de chaque d’état d’âme, de chaque sentiment. (…) Il est essentiel de comprendre ce qu’est cette connaissance de soi : c’est simplement prendre conscience – sans la  moindre notion de choix- du « moi » qui a sa source dans un paquet de souvenirs – en avoir simplement conscience, sans interprétation, en observant simplement le mouvement de l'esprit, (…) ce que je dois observer et regarder, c’est le fait réel, la réalité brute, ce qui est. Si je l’aborde avec une idée préconçue, avec une opinion -  du type  « je dois » ou  « il ne faut pas », qui sont des échos de la mémoire - , alors le mouvement de ce qui est se trouve gêné, bloqué ; et dans ce cas on n’apprend rien.

29 janvier
La vacuité créatrice
Ne pouvez-vous écouter tout simplement, comme la terre s’ouvre à la graine, et voir si l’esprit est capable d’être libre, vide ? Il ne peut être vide que s’il comprend l’ensemble de ses projections, de ses activités, et s’il les observe non pas de temps en temps mais jour après jour, seconde après seconde. Alors vous verrez que le changement vient sans qu’on le sollicite, et que l’état de vacuité créatrice ne se cultive pas – il est là, il survient ; sans qu’on l’y invite, dans le secret et le mystère, et ce n’est que dans cet état que deviennent possibles le renouveau, la nouveauté, la révolution.

30 Janvier
La connaissance de soi
Vous et le monde n’êtes pas deux entités séparées, avec des problèmes distincts. Vos problèmes et ceux du monde ne font qu’un. Vous pouvez être le produit de certaines tendances, de certaines influences liées au milieu, vous n’êtes cependant pas fondamentalement différents les uns des autres. (…) Nous sommes tous mus par l’avidité, la malveillance, la peur, l’ambition et ainsi de suite. (…) nous ne formons qu’une seule et même humanité. (…) Si vous tuez quelqu’un, c’est vous-même, que vous détruisez.  Vous êtes le centre de ce tout et si vous ne vous comprenez pas vous-même, vous ne pouvez pas comprendre la réalité.


31 janvier
Toute relation est un miroir
La connaissance de soi, (…) survient lorsque nous prenons conscience de nous- même dans la relation, révélatrice de ce que nous sommes, seconde après seconde. Toute relation est un miroir dans lequel nous nous voyons tels que nous sommes vraiment. (…) si l’on peut simplement plonger dans ce miroir un regard totalement attentif, et voir réellement  ce qui est,
En être conscient, mais sans condamnation, jugement ni évaluation – en agissant comme lorsqu’on est animé par un intérêt passionné – alors on s’apercevra que l’esprit est capable de se libérer de tout conditionnement ; ce n’est qu’alors qu’il est libre de découvrir ce qui est au-delà du champ de la pensée.






mardi 26 janvier 2016

L'autorité


Kirishnamurti
Pictures courtesy of Krishnamurti Foundation Trust Ltd

Pour être libre, il faut faire l’examen critique de l’autorité jusque dans ses structures, et mettre en pièces cette abomination. Pour cela, il faut de l’énergie – une énergie non seulement tangible, physique, mais aussi psychologique. Or cette énergie est gaspillée, détruite, lorsque nous sommes en conflit ...

C'est donc lorsque intervient la compréhension de tout ce processus du conflit intérieur, et qu'il cesse enfin, que l'énergie coule en abondance.

  Krishnamurti :  Le livre de la méditation et de la vie




15 Janvier 
Détruire c’est créer 
Car en fait, détruire, c’est créer. Il faut détruire, non les bâtiments, ni le système économique et social – comme cela se fait quotidiennement – mais notre environnement psychologique, avec ses défenses conscientes et inconscientes, (…). Il faut être sans défense pour éprouver de l’affection, pour aimer. Alors on voit et on comprend ce que sont l’ambition, l’autorité, et on commence à saisir dans quel cas et à quel niveau l’autorité est nécessaire – celle du policier suffit, et rien de plus.  Il n’y a plus alors d’autorité se fondant sur la connaissance, le savoir, (…). Celle des gouvernements, des maîtres et des autres…

16 janvier
La vertu est étrangère à toute autorité 
L’esprit peut-il s’affranchir de toute autorité, c’est-à-dire être libre de la peur, afin de ne plus être en mesure de s’y soumettre ?
(…) en définitive la vertu, l’éthique ne consistent pas dans la répétition du bien. Toute vertu cesse d’en être une dès qu’elle devient mécanique. La vertu, de même que l’humilité, ne peut survenir que d’instant en instant. (…) La morale sociale est au contraire parfaitement immorale, puisqu'elle admet la compétition, la voracité, la corruption : la société encourage donc l’immoralité. La vertu transcende la moralité. Sans vertu, il n’y a pas d’ordre ; et l’ordre n’obéit ni à une formule ni à un modèle préétablis. (…) La vertu est une chose qui vit, qui bouge, sans vertu il n’est pas de fondement solide pour une pensée claire et lucide.

17 janvier
Le vieil esprit est soumis à l’autorité 
Un esprit qui a été ainsi conditionné, façonné par une multitude de sectes, de religions, et par tant de superstitions et de peurs, est-il capable de s’arracher à lui-même et de donner naissance à un esprit neuf ?... Le vieil esprit, c’est essentiellement celui qui est soumis à l’autorité. J’entends par là l’autorité sous forme de tradition, de savoir, d’expérience ; l’autorité en tant que moyen de trouver la sécurité, (…).

18 Janvier
Libres dès le début
(…) Nous sommes rongés par le désir d’avoir des certitudes, d’avoir raison, d’atteindre le succès, de savoir ; et cette soif de certitude, de permanence, assoit peu à peu en nous même l’autorité de notre propre expérience, (…) Rompre avec une tradition et se conformer à une autre ; abandonner un maître et en suivre un autre ; tout cela n’est que gestes superficiels.
(…) Nous devons mettre en jeu une perception élargie, une lucidité pénétrante, nous devons alors être libre, pas aux derniers instants, mais dès le début.

19 janvier
Se libérer de l’ignorance et de la souffrance
(…) Nous n’avons pas cette vigilance passive qui permet de comprendre. (…) Ce que désirent la plupart entre nous, c’est la satisfaction à différents niveaux. L’essentiel n’est pas de savoir reconnaître celui qui a atteint la libération, mais de savoir se comprendre soi-même. (…) Sans la connaissance de soi, nul ne peut être libéré ni de l’ignorance ni de la souffrance.

20 Janvier
Pourquoi sommes-nous soumis ?
En général, l’autorité nous satisfait parce qu’elle nous procure un sentiment de continuité, de certitude, de protection. (…)

(…) La quête de l’autorité et ses conséquences – la désillusion – sont un processus douloureux pour la plupart entre nous.  Nous critiquons, nous blâmons ce que nous acceptions naguère, l’autorité, le chef, le maître, mais nous ne faisons pas l’examen critique de notre propre soif d’une autorité susceptible de diriger notre conduite. Dès que nous comprendrons cette soif, nous saisirons pleinement la signification du doute.

21 janvier
L’autorité corrompt le maître et le disciple
La connaissance de soi est ardue, et comme la plupart d'entre nous préférons la voie de la facilité, de l’illusion, nous créons l’autorité qui façonne notre vie et lui offre un modèle.
(…) Toute autorité, quelle qu’elle soit, empêche de voir, de penser lucidement ; et comme la plupart d’entre-nous trouvons la pensée lucide douloureuse, nous nous abandons à l’autorité.
L’autorité engendre le pouvoir, et le pouvoir devient toujours centralisé, et de ce fait totalement corrupteur : il corrompt non seulement celui qui exerce le pouvoir mais aussi celui qui s’y soumet. (…) L’autorité du maître et du prêtre vous détourne du problème fondamental, qui est le conflit à l’intérieur de vous-même.

22 Janvier
Puis-je me fier à ma propre expérience ?
(…) Mon expérience n’est que le résultat du conditionnement auquel j’ai été soumis, (…) Mon expérience va dépendre du milieu culturel, économique, social et religieux dans lequel j’ai vécu. (…).
 Puis-je donc me fier à tout cela ? Y trouver un guide, un espoir, une vision, qui me donnera foi en mon propre jugement, qui lui-même n’est que le résultat d’une accumulation dans lequel passé et présent se rejoignent ?

(…) Quand j’en ai fini de me poser toutes ces questions et que je prends conscience du problème,  je vois qu’il n’existe qu’un seul état dans lequel la réalité, le neuf, puisse se faire jour – et cela suscite en moi une révolution. Pour que cet état soit, l’esprit doit être totalement vidé de tout passé ; il n’y a plus alors ni analyseur, ni expérience, ni jugement, ni autorité d’aucune sorte.










mardi 12 janvier 2016

Apprendre


L’homme qui ne cesse de s’abriter derrière des connaissances n’est pas un chercheur de vérité…La découverte de la vérité n’a pas de chemin…
Krishnamurti : Le livre de la méditation et de la vie.
            








8 janvier
Regarder intensément
Apprendre, c’est comme lire un roman aux personnages innombrables : il requiert toute votre attention, pas une attention contradictoire. Si l’on veut apprendre ce qu’est une feuille, il faut la regarder vraiment, en voir la symétrie, la texture, saisir sa nature de feuille vivante. Il y a tant de beauté, de vigueur, de vitalité, dans une simple feuille, la fleur, le nuage, le coucher du soleil, ou un être humain, il faut les regarder avec une intensité extrême.

9 janvier
Pour apprendre l’esprit doit être silencieux
Lorsque vous voulez découvrir le neuf,( …) l'esprit doit être très tranquille : car s’il est encombré, rempli de faits et de connaissances, tout ce bagage est un obstacle au neuf. La difficulté est que, pour la plupart entre nous,  l’esprit est devenu si important, qu’il intervient chaque fois que se présente une chose neuve qui pourrait exister simultanément avec le connu. Ainsi les connaissances et le savoir sont un obstacle pour ceux qui voudraient essayer de comprendre ce qui est intemporel.

10 Janvier
Apprendre ne relève pas de l’expérience
Le mot apprendre est chargé de sens. Il existe deux manières d’apprendre. (…) Accumuler des connaissances,  des expériences, maîtriser une technologie, un savoir-faire, une langue étrangère. Il y a également un apprentissage d’ordre psychologique, qui passe par l’expérience – soit les expériences immédiates de la vie, qui laissent certaines traces résiduelles, soit celles liées à la tradition, à la race, à la société.
Il y a donc deux manières d’apprendre les choses de la vie : l’une psychologique, l’autre physiologique ; un savoir-faire intérieur et un savoir-faire extérieur. Entre les deux, il n’y a pas de ligne de démarcation bien nette. Il sont imbriqués. (…) Je ne remets pas en cause l’acquisition d’un savoir-faire, d’une langue étrangère, d’une technique ; mais psychologiquement parlant, je doute que l’esprit apprenne jamais. L’esprit a appris au fil du temps, et c’est avec ce bagage qu’il affronte les défis de la vie. Il ne cesse de traduire la vie ou d’interpréter chaque nouveau défi en fonction de ce qu’il a appris. (…) Est- ce bien cela d’apprendre ? Cela ne suppose-t-il pas plutôt quelque chose de neuf, d’inédit, que j’ignore – et  qu’en ce moment même j’apprends ? Si je ne fais rien d’autre qu’ajouter à ce que je sais déjà, ce n’est plus apprendre.





(…) Apprendre est la capacité de penser clairement, sainement et sans illusion, c’est se fonder sur des faits et non sur des croyances et des idéologies.

On n’apprend rien, lorsque la pensée se fonde sur une conclusion. (...).
Apprendre, c’est aimer comprendre, c’est aimer faire une chose pour la chose elle-même.
(…) apprendre, c’est un mouvement perpétuel.

La sagesse, c’est à chacun de nous qu’il appartient de la découvrir ; elle n’est pas le résultat du savoir.


11 Janvier
Apprendre : Quand est-ce possible ?
Apprendre n’est possible qu’en l’absence de toute contrainte. Et la contrainte a de multiples visages, n’est-ce pas ? Elle s’exerce à travers l’influence, à travers l’attachement ou le menace, à travers les encouragements persuasifs, les formes subtiles de récompense.

(…) La comparaison donne lieu à des frustrations et ne fait qu’encourager une certaine de jalousie qu’on appelle la compétition. La compétition empêche d’apprendre et engendre la peur.  

12 janvier
Apprendre n’est jamais d’ordre accumulatif
Apprendre est une chose, acquérir des connaissances en est une autre. Apprendre est un processus continu, pas un processus additif, dans lequel on accumule, pour agir ensuite sur ces bases. La plupart d'entre nous, (…) nous agissons sur la base du savoir - du savoir technologique, du savoir en tant qu'expérience, en tant que tradition, (...) c'est à partir de cet arrière plan d’expérience, de tradition, de savoir accumulés que nous agissons. Rien ne s’apprend par un tel processus. (...) On apprend en chemin, à mesure que l’on avance. Il n’y a donc jamais un instant de régression, de détérioration ou de déclin.

13 janvier

Apprendre sans passé 
(…) La sagesse advient quand la connaissance de soi est à maturité. Si l’on ne se connaît soi-même, l’ordre est impossible, il n’y a donc point de vertu.
Apprendre à se connaître et accumuler un savoir sont deux choses différentes…Un esprit engagé dans l’acquisition du savoir n’apprend jamais, (…) il ne fait toujours que connaître, savoir, acquérir.

(…) Seul l’esprit qui ne cherche pas à acquérir, mais qui apprend toujours, peut comprendre dans sa globalité ce que nous appelons le « moi », l’ego. Je dois connaître moi-même, connaître les structures, la nature, la signification de cette entité globale, mais cela m’est impossible si je suis encombré de savoir acquis, d’expérience passée, ou si mon esprit est conditionné – alors je n’apprends pas, je ne fais qu’interpréter, traduire, et regarder les choses d’un regard déjà voilé par le passé.  

14 janvier
L’autorité empêche d’apprendre
(…)  Pour apprendre, (…)  il faut s’affranchir complètement du joug de l’autorité ; sinon, vous ne ferez que subir une instruction et répéter ce qu’on vous a dit. (…) L’autorité empêche d’apprendre – si l’on admet qu’apprendre n’est pas l’accumulation d’un savoir devenu mémoire. La mémoire répond toujours en fonction de schémas établis : toute liberté est absente. Celui qui ploie sous le poids du savoir, des directives, de toutes les connaissances acquises, n’est jamais libre. Il peut être fort érudit, pourtant tout ce savoir accumulé l’empêche d’être libre.




Ecouter

L'orateur (Krishnamurti) ne donne pas une conférence; il ne vous fait pas un exposé; il ne vous instruit pas. C'est une conversation entre deux amis qui ont une certaine affection l'un pour l’autre, une certaine considération réciproque, qui ne se trahiront pas et qui ont en commun certains intérêt profonds. Donc, ils s'entretiennent amicalement, avec un sentiment de profonde communication entre eux, discutant ensemble des complexités de la vie.
Entre les lignes, entre le contenu des mots, il y a une relation plus profonde. Nous devrions  réfléchir à la nature de nos problèmes. 



1 Janvier 
Ecouter sans effort   
Vous est-il arrivé de rester là, assis dans le plus grand silence, sans que votre attention soit fixer sur rien, sans faire aucun effort de concentration, mais en ayant esprit très calme, vraiment silencieux ?

Alors on entend tout, n'est-ce pas ?

Si vous savez écouter ainsi, sans effort, sans contrainte, vous verrez s'opérer en vous un changement extraordinaire; et dans ce changement il est une grande beauté, et une immense profondeur de vision.
 
2 Janvier 
Se défaire des écrans   
Comment écouter-vous ?
Est-ce avec vos propres projections, à travers vos ambitions, vos désirs, vos peurs, vos angoisses, est-ce en n'entendant que ce que vous voulez bien entendre (,...) si vous écoutez à travers l'écran de vos désirs, alors, de toute, évidence, c'est votre propre voix que vous écouter…


3 Janvier 
Au-delà du bruit des mots 
Ecouter est un art qu'il n'est pas facile d'acquérir, mais il y a là une grande beauté et une grande source de compréhension.(...)

Il faut pour écouter, un calme intérieur, un renoncement à tout effort d'acquérir, une attention détendue.(...)

Les mots sont source de confusion; ils ne sont qu'un lien de communication extérieur; mais pour communier au-delà du bruit des mots, il faut écouter avec une passivité vigilante.(...)

Ce n'est qu'en écoutant que l'on entend la chanson des mots. 


4 Janvier 
Ecouter en l’absence de toute pensée   
Pour écouter, Il faut que l'esprit garde le silence – pas un silence mystique, simplement le silence…
Ce n’est que lorsque vous écoutez en l’absence de toute idée, de toute pensée, que vous êtes en contacte direct : alors, vous comprendrez si ce que dit l’orateur est vrai ou faux ; toute discussion sera désormais inutile.

5 janvier 
Ecouter est source de liberté 
Avez-vous besoin de faire un effort lorsque vous écoutez quelque chose qui vous enchante ?
…tant que votre esprit est occupé d’une façon ou par l’autre par l’effort, la comparaison, la justification, ou la condamnation…
Ecouter est en soi un acte complet : cet acte porte en lui-même sa propre liberté…
Si vous vous écoutiez vraiment, en ce sens que vous seriez conscients de vos conflits et de vos contradictions, sans tenter de les faire entrer de force dans un schéma de pensée particulier…
Tâchez d’être simple… et n’essayez pas de devenir quelque chose ou de figer une expérience.

6 janvier
Ecouter sans effort 
... vous verrez qu'à mesure que votre écoute s'élargit à toute chose, le silence en vous se fait plus grand; et le silence qui naît alors n'est pas rompu par le bruit, le conflit ne survient que lorsque vous résistez, lorsque vous dressez une barrière entre vous-même et ce que vous refusez d'entendre.

7 Janvier
S'écouter soi-même 
La voie à suivre pour pouvoir comprendre – ce qui est une horreur, une abomination, car vous aurez alors instauré la hiérarchie de l’autorité, qui est votre propre portrait…Ce qu’il faut faire c’est vous écouter vous-même.
... si, tout en écoutant l'orateur, vous êtes simultanément à l'écoute de vous même, alors cette écoute est source de lucidité, de sensibilité; l’esprit puise dans cette écoute force et santé. 
N’étant ni en position d’obéissance ni en situation de résistance, il devient intensément vivant. Et seul un être humain de cette espèce-la est en mesure d’engendrer une génération nouvelle, un univers neuf.

                                                                           Extraits de : «  Le livre de la méditation et de la vie »